Chères électrices, chers électeurs

Le 10 juin prochain, vous allez être appelés aux urnes pour élire votre député. Comme je vous l’ai annoncé en avril, je suis candidat sur cette circonscription représentant un long territoire sur cette façade maritime vendéenne.

Parce que l'Homme et la vérité sont au cœur de mes préoccupations


Depuis plus de 30 ans, la France est gouvernée par une alternance politique entre la droite et la gauche qui voit se succéder des programmes qui tantôt se rapprochent tantôt divergent. Le plus souvent, les remèdes avancés se basent sur des slogans de campagne et voient leur application dans des mesures difficilement réalisables. C’est ce que j’appelle "la prédominance du dogmatique sur le pragmatique".
Je déplore cette manière de gouverner qui nous fait perdre beaucoup de temps, d’énergie et d’efficacité alors que nous possédons au sein de notre modèle de société des richesses humaines que beaucoup de pays nous envient encore. Mais ne tardons pas trop, si nous voulons les conserver.
 
Deux exemples, à mes yeux, illustrent parfaitement cet enfermement au nom de stratégies politiciennes qui ne disent pas leur nom.

Le premier à gauche s’appelle « les 35 heures »
Qui peut nier que l’idée de recourir à la réduction du temps de travail pour combattre le chômage était une mauvaise idée. Volkswagen, l’entreprise la plus florissante de l’industrie automobile européenne, a été la première à mettre en place cette mesure avec une flexibilité adaptée et en concertation avec les organisations syndicales.
Pourquoi ce qui marche chez Volkswagen ne fonctionne-il pas en France ?
Tout simplement parce que l’organisation interne des secteurs professionnels hérite de modes de fonctionnements différents au travers de l’Histoire et du particularisme de chacun d’entre eux. Les très petites entreprises ou le secteur hospitalier, particulièrement, ont eu beaucoup de difficultés à absorber le dysfonctionnement qui a résulté de cette mesure. À ce jour, aucun bilan d’économistes n’a pu démontrer de manière objective et chiffrée la réelle efficience ou, au contraire, la perte importante de productivité de notre économie inhérente à cette mesure.

Le second exemple, à droite, s’appelle « le bouclier fiscal »
Qui peut nier que la coexistence de taxes et impôts divers ayant fortement évolués au fil des lois de finances successives aboutisse à des situations particulières excessives susceptibles d’encourager l’évasion fiscale ? Le souhait de conserver des contribuables fortunés en France est totalement entendable, encore faudrait-il, pour être totalement objectif, que le diagnostic soit complet entre ceux qui partent et ceux qui entrent, entre ceux qui conservent une protection sociale en France tout en «délocalisant une partie de leur imposition».
Ce n’est donc pas de mesures au coup par coup dont la France a besoin mais bien d’une réforme en profondeur évolutive, à long terme, et concertée entre tous les partis politiques.
Car pris dans l’étau d’une mondialisation jugulée par l’harmonisation fiscale européenne et l’Histoire de notre fiscalité française, toute la classe politique est d’accord pour réformer notre système d’imposition mais chacun à coup de slogan pour tenter de séduire un électorat qui lui est favorable. Sur ces deux sujets, droite et gauche ont échoué parce qu’il n’existe pas de solution idéologique mais une solution concertée, permanente entre tous les acteurs de la vie publique et  professionnelle. Dans les pays scandinaves ou germaniques, et malgré une population vieillissante chez certains d’entre eux, les résultats obtenus sont meilleurs qu’en France. Je reste convaincu que la culture démocrate de ces pays-là est la clé essentielle de leur réussite sur ces problèmes. Leur système démocratique et leur aptitude à se rassembler ont permis de dépasser les clivages pour proposer des solutions plus favorable à l’intérêt général.

Ce n’est pas seulement d’un programme dont la France a besoin mais bien d’une manière de gouverner.

Il faut donc accepter de réformer nos institutions pour tendre vers cette perspective du rassemblement et une moralisation de la vie publique. Pour prendre une image maritime, je pense que naviguer à grands coups de barre à droite puis à gauche n’est pas la meilleure façon d’affronter les vents forts. Dans la tempête, ce n’est pas la division de l’équipage et des passagers mais bien la solidarité entre tous qui permet de passer l’épreuve sans encombre.